Ma vie (Ben Aristide)

 

Benhisto

L’Histoire de ma vie est une histoire intimement liée à la ville d’Amou-Oblo, à l’Eglise Catholique, aux études et aux voyages.

Amou-Oblo est la ville où je reçu une éducation de base liée aux normes chrétiennes, bien que je sois né à Lomé quelques années plutôt. Cette éducation qui m’a été inculquée par ma mère et les différents catéchistes auprès de qui j’avais fait la catéchèse, a fait de moi ce que je suis aujourd’hui : calme, compatissant, prudent, sage, aimable, croyant, généreux et doux mais rigoureux (selon les autres); très proche du Sauveur (selon moi). Au fait, j’avais trouvé cette ville pas très accueillante et cette éducation trop sévère au début. Mais avec mon intégration parmi les enfants de cœurs (Servant de messe)

 

 et mon inscription à l’école primaire publique (groupe D), je me fis des amis et changeai d’opinion. Ma mère était aux petits soins et guidait mes premiers pas dans l’amitié que je commençais à lier avec les autres car ce fut pas du tout facile surtout quand on est le benjamin d’une grande famille et qu’on vient de plus de 200 Km d’ici. L’élément qui facilita également mon intégration fut l’éducation chrétienne qui était la même partout sur la terre : l’Amour du prochain et de Dieu.

      

Ici servant au cours d’une prémisse.

Trois années après notre arrivée à Amou-Oblo, nous avons construit une maison champêtre à Kpètè, qui devint aussitôt notre nouvelle demeure. Bien que nous soyons loin d’Amou-Oblo (5 Km de notre ferme), c’est que mon grand frère (arrivé un an plutôt) et moi continuions nos études  et la messe. Après mon BEPC je vis pour la première fois seul sans ma maman à coté de moi. Ma nouvelle destination fut Tsévié où je fis trois pour avoir mon Baccalauréat deuxième partie.

Mon départ de Tsévié fut vécu comme un soulagement total car cette ville bien qu’accueillante, rappelle pour moi de mauvais souvenir. Lorsque je quittai Amou-Oblo c’est comme c’est maintenant qu’on me sevrait du lait maternel. C’est également la première fois où tout ce que tu as reçu comme éducation ne trouve pas de terre fertile pour germer car tout ceux que je rencontrai, ne raisonnaient pas comme on me l’avait appris; et il n’y avait personne qui servira d’intermédiaire entre moi et mes nouveaux amis de Lycée. J’arrivais difficilement à m’exprimer en langue Ewé de la localité car celui que je parlais n’était qu’un Ewé enrichi d’accent Akposso (la langue d’Amou-Oblo) que beaucoup ne comprenait pas. Ma vie à Tsévié fut rythmée par la messe de 5h 30 minutes les dimanches, le Lycée de lundi à vendredi de 6 h 00 à 12 h 00 et le reste du temps dans ma chambre enfermé dans ma chambre. Vous comprenez pourquoi c’était soulagent de quitter Tsévié? Mais après mon examen de Baccalauréat, lorsque je pris trois semaines pour connaître la ville je compris qu’elle fut plutôt accueillante et c’est par faute de la chercher que je l’avais pas connu et c’est la faute à ceux que j’avais connu les premiers jours.

Bien que je sois actuellement à Lomé pour poursuivre mes études à l’université, je vais à Tsévié chaque mois comme si c’est un lieu de pèlerinage pour moi pour me faire pardonner par la ville et la découvrir dans sa splendeur.  

A l’UL, je découvris une nouvelle vie, la laïcité au cours, la vie de débauche de certains amis, la lutte pour survivre dans une jungle qui ne pardonne pas.

C’est dans mon manteau d’«étudiant togolais» que j’ai fait certains voyages qui me font découvrir le monde dans sa pluri diversité. Je me suis rendu à Notsé (berceau des Ewé),

 

à Tado (berceau des Adja Ewé),

 

à Abomey (le lieu mythique du grand royaume du Dahomey),

 

à Abomey Calavi (chez les collègues étudiants du Bénin), à Cotonou, à Ouidah (sur la route des esclaves),

 

pour le compte de mon département d’Histoire et d’Archéologie des universités du Togo; je fis également d’autres voyages dans le cadre de l’église et certains voyages personnels pour découvrir et comprendre les Hommes de culture différente de la mienne.

LA CULTURE DANS L’ESPERANCE.

La Troupe Culturelle Espérance n’est certes pas ma première expérience en matière de théâtre ou de musique mais elle est la plus importante que j’ai connue. C’est là que j’ai appris à extérioriser ma timidité. La scène est le lieu idéal pour moi de communiquer avec les autres, de dépasser ma peur de la masse et de me rapprocher des autres. C’est également le lieu de réconforter les cœurs meurtris par la comédie et de voler un sourire aux blessés de la vie sociale et économique.

 

 

 


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